Un contexte très agité ces prochains jours dans de nombreuses régions
Des creux dépressionnaires profonds et multiples se développent en surface au sein d’un très vaste système de basses pressions qui englobe toute l’Europe septentrionale jusqu’en Méditerranée. Le différentiel avec l’Anticyclone des Açores est conséquent puisque le gradient de pression peut atteindre 60-70 hPa sur 2500 km environ (distance des Açores aux Iles britanniques). Ce différentiel provoque des vents très forts.
Par ailleurs, le courant jet qui sépare les masses d’air chaud et froid est puissant car marqué par des écarts de températures très importants. Il affiche des valeurs de vents proches de 300 km/h à 10 000 mètres d’altitude au-dessus de l’Europe du Nord-ouest. Celui-ci peut rapidement amplifier les dépressions de surface. En effet, l’extrémité de ce courant se positionne entre l’Irlande et la France au cours de ces prochaines heures. Les interactions entre dépressions de surface et le courant d’altitude peut générer des creusements explosifs. Ce risque est réel pour cette fin de semaine. Le risque de forts coups de vent est ou de tempête est bien réel entre jeudi soir et samedi. Les modèles météo ne sont pas tous très calés ce mercredi matin, c’est pourquoi Il faudra patienter jusqu’à mercredi soir ou jeudi pour avoir plus de certitude concernant l’ampleur et la teneur de la dégradation.
A l’heure actuelle, les différents modèles que nous étudions envisagent des rafales de vent puissantes le long de la Manche, de l’Atlantique, sur le Sud-ouest. En Corse, la situation se clarifie et des rafales considérables devraient être atteintes vendredi (jusqu'à 150 à 200 km/h localement sur les reliefs).
Sébastien DECAUX