La sécheresse reste sévère dans de nombreuses régions
Le temps plus automnal qui touche le pays depuis le 21-22 septembre a apporté des précipitations «salvatrices». Elles ont permis d’atténuer la sécheresse des sols sur de nombreuses régions, notamment à l’ouest, mais celle-ci est très loin d’être résorbée car le déficit dure depuis plusieurs mois.
Une sécheresse sévère voire inédite dans le sud
Sur le trimestre juillet-août-septembre, la sécheresse dite agricole est parfois très sévère du Grand-est au Massif-Central ainsi que sur les départements de l’Hérault, du Gard, de l’Ardèche et du Vaucluse ainsi qu’en Savoie. Cette sécheresse, accentuée par la chaleur estivale, dure hélas depuis de début de l’année 2019.
2019, une année extrêmement sèche
Si l’on s’intéresse aux cumuls de pluie depuis le début de l’année 2019, la station de Béziers n’a enregistré que 126 mm de précipitations alors que la norme devrait être de 378 mm. Ainsi, le déficit atteint 67% depuis le début de l’année ! Cette situation est inédite.
A Montpellier, 174 mm ont été enregistrés depuis janvier alors que la norme est de 398 mm à l’issue du mois de septembre. Cela représente un déficit record de 57%.
Au nord, le pluviomètre de la ville de Bourges n’indique que 301 mm alors qu’il aurait dû tomber 541 mm de pluie. Le déficit est là aussi très prononcé avec 45% de précipitations en moins depuis le début du mois de janvier.
La sécheresse quasi générale est moins marquée à l’ouest. Néanmoins, des villes comme Rennes ou Nantes enregistrent un déficit de 20 à 30% sur les 9 derniers mois.
La carte des restrictions témoigne de cette situation de crise avec 182 arrêtés en cours en ce début octobre.
Les prochaines semaines seront cruciales car les pluies d’automnes, dites utiles, permettent de recharger les nappes souterraines et d’éviter qu’une situation critique ne devienne tragique.
S.DECAUX