Nous arrivons à mi-parcours de l’été météorologique qui débute le 1er juin et s’achève le 31 août. Météo-France a publié un rapport cartographique. Quel bilan peut-on tirer de cette période comprise entre le 1er juin et le 16 juillet 2018 ?
Des températures élevées
En ce qui concerne les températures, on constate qu’elles ont été largement au-dessus des normes avec un excédent compris en moyenne entre 2 et 3°C sur la France métropolitaine (moyenne de référence 1981/2010). C’est entre le sud de la Bretagne, les Pays-de-la Loire, l’Ile-de-France et le Hainaut que l’on a enregistré l’écart à la norme le plus significatif (+3°C en moyenne, voire davantage localement).
Les températures ont été également plus élevées sur les Côtes de la Manche ainsi que de l’Aquitaine au Grand-Est avec un excédent de 2°C tandis que les valeurs de cette première partie de l’été sont restées conformes à la norme ou très légèrement supérieures sur le pourtour méditerranéen et les reliefs où le temps a été un peu moins beau que d’habitude.
Un soleil souvent très généreux
Le soleil explique donc en partie ces excédents puisqu’il a brillé très généreusement sur l’hexagone avec un surplus de 10 à 30 % sur les 4/5 de notre territoire. Le sud a connu des journées plus mitigées, notamment le Pays Basque, le piémont pyrénéen ou le Mercantour.
Le littoral de La Manche a été très favorisé ; les conditions anticycloniques sur le nord du continent ont généré un flux de nord-est et un temps très stable d’où des précipitations anormalement déficitaires.
Des précipitations très déficitaires au nord!
La carte des précipitations l’atteste avec un important déficit de la Normandie au nord de la Seine et aux Ardennes ainsi qu’entre le Nord de l’Auvergne et les régions de l’est. Le Nord connaît d’ailleurs une importante sécheresse. Ainsi, 3 mm ont été recueilli dans le pluviomètre de la station météo de Dunkerque en juin et pas la moindre goutte en juillet, ce qui est remarquable !
Ailleurs la situation est plus contrastée en raison des orages qui ont arrosé surtout en première quinzaine de juin les régions de l’ouest et du centre ouest mais force est de constater que depuis la mi-juin il a peu plu sur ces secteurs. C’est également le cas pour la capitale avec à Saint-Germain 93 mm en juin mais 0 mm en juillet !
La Corse a en revanche été concernée par davantage de jours de précipitations. Elles se sont réparties sur le mois de juin (93 mm à Figari en juin mais pas de pluie en juillet!). En effet, depuis début juillet l’Ile de Beauté est aussi exposée à du beau temps sec, normal en cette saison…
Sébastien DECAUX