Actualité - Dossier

23 janv. 2018

Ensoleillement : un mois de janvier très déficitaire

Écrit par Sébastien DECAUX, publié le 23 janv.

Ce mois de janvier n’est pas terminé mais il est fort probable qu’à la fin du mois le déficit d’ensoleillement sera conséquent et quasi-généralisé sur l’hexagone. C’est d’ailleurs ce que nous avions déjà envisagé dans un précédent article le 9 janvier dernier. A huit jours de la fin du mois, nous avons voulu savoir où nous en étions de ce rapport à la norme. A travers nos cartes et les observations sur 22 villes françaises plusieurs constats peuvent être dressés et plusieurs enseignements peuvent en être tirés. Quelles sont les régions qui ont le moins vu le soleil depuis le 1er janvier ? Quelles sont celles qui parviennent néanmoins à s’approcher de la norme ? Quelles explications peut-on fournir ?

Tout d’abord, rappelons que le nombre d’heures d’ensoleillement varie selon les régions et il est tout à fait normal que le nord soit moins ensoleillé que le sud. On enregistre en temps normal une soixantaine d’heures de soleil au nord et plus de 140 heures sur les côtes méditerranéennes. Chaque région possède sa norme qui repose sur des observations basées sur une durée représentative de 30 ans (un panel 30 mois de janvier dans notre étude de cas). Au regard de celle-ci on peut établir un rapport entre ce qui a été observé et ce qu’on était censé connaître. Quel constat tire-t-on ?
Paris enregistre habituellement pour un mois de janvier « normal » 62 heures d’ensoleillement. Lorsque l’on prend ce chiffre et que nous le comparons à la réalité de ce mois de janvier 2018 qui touche à sa fin, on s’aperçoit que le déficit provisoire est de 51% avec un soleil qui n’a brillé pour l’instant qu’une trentaine d’heures ; Ce chiffre n’est pas définitif puisqu’il reste une semaine avant la clôture du mois avec un tel déficit le rééquilibrage paraît difficile.
Les régions s’étirant entre le Bordelais, le Massif-Central, la région Rhône-Alpes, le Centre, la Haute-Normandie et le Nord-Pas-de-Calais sont celles qui connaissent depuis 3 semaines un déficit criant d’ensoleillement. La palme du ciel le plus couvert revient à Aurillac, à la Seine-Maritime et au Bordelais.
Concernant les secteurs les moins déficitaires, voire ceux qui s’approchent de la norme on notera le bon et surprenant placement de la pointe bretonne ou du Calvados qui font jeu égal en rapport à la norme, avec le Roussillon et la Côte d’Azur.
Ailleurs le déficit reste assez important mais dans un niveau intermédiaire aux alentours de -40 à -50 % (à 8 jours de la fin du mois).
Ce déficit s’explique en premier lieu par la récurrence des perturbations liées à un flux océanique persistant sur le pays. La pluviométrie l’atteste et les crues actuelles en sont l’illustration. Ces perturbations ont circulé plus au sud que d’accoutumé, l’anticyclone des Açores étant trop loin pour leur couper la route et atténuer leurs effets. Pourtant, on s’aperçoit que les secteurs du nord-ouest ont connu un déficit plus limité. Il s’agit en fait essentiellement de secteurs côtiers qui ont pu tirer leur épingle du jeu, grâce à des ciels de traîne peu actifs mais surtout au prix de vents forts ayant chassés les nuages.

Sébastien DECAUX

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