Cette semaine sera marquée par la présence de conditions très anticycloniques. En effet, la pression atmosphérique affichera entre 1030 et 1040 hPa sur le pays. Pour autant, la grisaille sera souvent dominante..
Alors qu’en été un anticyclone amène le beau temps, en automne et en hiver, les hautes pressions ne sont pas forcément synonymes de temps ensoleillé. Cela se vérifiera cette semaine puisque les grisailles tenaces occuperont le terrain sur les 3/4 du pays avec en prime quelques bruines. Néanmoins, en montagne et près de la Méditerranée le soleil s’imposera. Quoiqu'il en soit, sous cet anticyclone, que le temps soit ensoleillé ou gris, le vent sera faible ou nul. Comment expliquer cette situation ?
Rappelons que durant la saison froide, le rayonnement solaire est moins intense en raison de la position plus basse du soleil au-dessus de l’horizon. Il éclaire en lumière rasante et chauffe beaucoup moins le sol qu’au solstice d’été été, moment où le soleil est au zénith. Le rayonnement fin juin-début juillet est maximal à tel point que les grisailles sont vites évaporées par le fort rayonnement solaire qui élimine \"la condensation ambiante\" assez facilement.
A contrario, lorsqu’une masse d’air humide est piégée l'hiver sous un couvercle anticyclonique, ce qui va être le cas cette semaine, la grisaille reste souvent très tenace, plaquée au sol. En montagne, au dessus des nuages bas, le beau temps règne au sein d'une atmosphère \"plus douce\" que dans les vallées où le froid stagne. En effet, le soleil n’est pas en mesure de réchauffer l’air au point de dissiper tous les nuages. Les vallées humides et ombragées sont ainsi sujettes à la persistance de la grisaille (c'est souvent le cas de la Saône en hiver). En revanche, là où il y a un peu d'air ou bien là où la couche de nuages est moins épaisse qu’ailleurs on peut observer quelques trouées. C'est assez aléatoire et les modèles météo éprouvent encore bien des difficultés à appréhender ce type de situation qui représente un vrai casse-tête pour les météorologues.
Il est alors très important de focaliser son attention sur l’orientation du flux, l’humidité de l’air (hygrométrie), la température de l’air en altitude, la pression atmosphérique en surface et en altitude. L’observation satellitaire est aussi une aide précieuse.