Actualité - Dossier

06 nov. 2018

Evolution du temps au passage d'une perturbation

Écrit par Sébastien DECAUX, publié le 06 nov.

Le grand balayage d'ouest est de retour cette semaine, l'occasion d'aborder l'évolution du temps lors du passage d'une perturbation. Météo-Concept vous propose un schéma simplifié et des explications.

Toutes les dépressions et toutes les perturbations (fronts) qui leur sont associées sont singulières. En effet, chaque paramètre atmosphérique (pression, humidité, vent, températures, au sol, en altitude…) diffère en permanence, à tel point que l’on peut personnaliser chacune d’elle. Le prénom qu’on attribue aux dépressions les plus virulentes témoigne de ce caractère unique (à l’image d’un être humain au fil du temps). Néanmoins, une perturbation classique se distingue par des phases, identifiables et récurrentes.

Une perturbation « type » succède à un temps calme. Si l’on part du principe que l’atmosphère est stable avec un ciel bleu, l’arrivée d’une perturbation se matérialise par l’arrivée de quelques cirrus, nuages présents entre 5 et 15 km d’altitude. Ils sont constitués de fibre de glace et n’empêchent pas le soleil de briller à travers. Si ces derniers deviennent plus nombreux, plus couvrant (comme des strates) et qu’il se doublent d’alto stratus, la lumière du soleil est moins nette (halo). Le ciel devient laiteux. Si le vent jusque-là discret devient plus sensible et que la pression atmosphérique diminue graduellement, c’est le signe d’un changement de temps !

L’arrivée d’une perturbation se manifeste par une couverture nuageuse de plus en plus dense avec des nuages de plus en plus gris et menaçants. Les nimbostratus sont ceux qui laissent échapper les précipitations régulières. Des brumes, des brouillards, des bruines peuvent être observés. Elles émanent des stratus (nuages très bas, à tel point qu’ils peuvent masquer les hautes tours, comme la Tour Eiffel). Nous sommes alors dans le secteur chaud de perturbation.

Lorsque de l’air plus froid fait irruption à l’arrière, des cumulonimbus sont observés. On les reconnaît à leur développement vertical. Leur présence signifie que l’air est instable (irruption d’air plus froid en altitude). Ces derniers sont porteurs de grains avec des rafales.

Ensuite, l’air se stabilise davantage avec le froid qui gagne les basses couches de l’atmosphère (moins de différentiel entre la surface et l’altitude). Le soleil revient au milieu d’un ciel parsemé de cumulus. La pression est remontée ; le temps stable est de retour, en attendant la prochaine perturbation, toujours issue d’une dépression résultant d’un contact entre du chaud et du froid !

Sébastien DECAUX

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